Chers amis,
Aujourd’hui, nous
faisons appel à vous !
A la recherche des sculptures disparues !
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Maison LEBOUC (carte postale ancienne. Musée de Dinan) |
Voici la maison LEBOUC. Elle fait partie des 5 grandes maisons à porche de la place des Cordeliers
qui brûlent le 3 février 1907. Le feu prend vers les 4 heures de l’après-midi
chez les voisins Briand-Lerestif et est contenu vers les 7 heures et demie.
Trois pompes sont installées par les pompiers mais les moyens de lutte
apparaissent encore réduits ; on utilise des échelles de couvreur, des
dinannais et des élèves du séminaire se font la chaîne pour passer des seaux
d’eau, les régiments des Hussards et des Dragons stationnés à Dinan prêtent
main forte. Les occupants des immeubles essaient tant bien que mal d’évacuer
leurs mobilier et biens les plus précieux. Toute la nuit, les pompiers
continuent à noyer les décombres.
Comme le montre cette carte postale ancienne, la maison
Lebouc est la première à droite en remontant vers le porche des Cordeliers.
Elle abrite alors au rez-de-chaussée un magasin « aux caves bordelaises », tenu par M. & Mme Verdon :
il est épargné par le feu mais abimé par l’eau. Les meubles sont fracturés et
leur contenu disparaît. Le couple habite au premier étage, lui aussi dévalisé.
Au second, donnant sur la rue, l’appartement de Mmes Boulan et Rouvrais, est
complètement détruit et elles n’ont pas souscrit d’assurance. Celui de M. Lebouc au derrière, n’a pas souffert ni
des flammes ni de l’eau. Quant au troisième étage, il n’est qu’un amas de
décombres ; y vivent les époux Bion
(ou Brion) dont le mari est alors hospitalisé.
L’immeuble Lebouc est remarquable.
Regardez bien
l’image : au niveau de l’encorbellement du premier étage, aux deux extrémités,
on devine deux sculptures figurées ; au niveau des allèges sous les deux
fenêtres, s’aperçoivent également des panneaux décoratifs.
Et si elles étaient encore, aujourd’hui,
quelque part dans la ville, dans le pays de Dinan ou ailleurs ?
La Société des Amis du
Musée et de la Bibliothèque de Dinan fait appel à vous pour les retrouver, pour qu’elles puissent continuer à nous raconter une
histoire, celle de notre ville et de ses habitants du XVème siècle.
Vous savez quelque chose sur ces sculptures, vous les avez vues quelque
part,
écrivez à la SAMB : samb.dinan@orange.fr
Voilà ce qu’en disait Paul De L’hommeau dix
jours après l’incendie: « la maison
Lebouc est un bijou antique avec ses
panneaux de croisées du plus beau style flamboyant (…) et
surtout ses deux cariatides d’angle, l’une représentant un monstre rampant, l’autre un homme nu, un sauvage, avec sa massue » Et il
conclut à propos de ce pignon sur rue : « ne serait-ce pas un meurtre de ne pas le restaurer ? ».
Fin février 1908, le
journaliste de L’Union Malouine et Dinannaise « croit savoir que la maison Lebouc sera reconstruite avec un
porche dans un style très élégant et fort gracieux qui rappellera l’immeuble détruit par les flammes ».
Hélas, nous savons qu’il n’en fut rien !
Merci d’avance !
Source : presse locale
Le 13 mai 2021, Contributeur : Yvon Le Corre samb.dinan@orange.fr
Images : musée de Dinan
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