Ouest-France, dans son édition du 25 juin 2021, page Dinan,
relaie l'appel à l'aide lancé par Yvon Le Corre.
Où sont passées les sculptures de
la maison Lebouc ?
La Société des Amis du musée et de la Bibliothèque de
Dinan lance un appel, pour retrouver des éléments de la maison Lebouc, une
maison à porche disparue lors d’un incendie en 1907.
L’histoire
L’enquête a
débuté lorsque Frédéric Bonnor, le conservateur des musées de Dinan, a présenté
à Yvon Le Corre d’anciennes photographies d’éléments sculptés, tirées des
archives du musée.
L’historien dinannais (1), spécialiste des maisons à porche de la cité médiévale, a « aussitôt reconnu des éléments sculptés de la maison Lebouc, l’une des plu vielles maisons à porche d e la place des Cordeliers, disparue lors de l’incendie en 1907. C’est bien que certains éléments de la façade aient été sauvés des flammes ».
Et Yvon Le Corre de reprendre l’actualité
de l’époque : « Le dimanche 3 février 1907, c’est l’hiver et il fait
très froid. Au cours de la nuit, l’eau gèlera même dans les tuyaux des pompiers. M . et
Mme Verdon, qui tiennent le magasin
Aux Caves Bordelaises, place des Cordeliers, reçoivent leurs amis. Au milieu de l’après-midi, on aperçoit une
abondante fumée sortant d’un magasin voisin. L’alarme est donnée. Les premiers
secours s’organisent en attendant l’arrivée des pompiers. A 18h30, si le feu
est enfin contenu, 5 des grandes maisons de la Place des Cordeliers disparaissent
à jamais du quotidien des Dinannais ! »
La maison Lebouc
était la première à droite en remontant vers le portail d’entrée des
Cordeliers. « L’immeuble était remarquable. » Au niveau de l’encorbellement du premier étage, aux deux
extrémités, on découvrait deux sculptures. Et des panneaux décoratifs sous les
deux fenêtres. Un historien de l’époque l’évoquait en ces termes : « C’est
un bijou, avec ses panneaux du plus beau style flamboyant, et surtout ses deux cariatides
d’angle : l’une représentant un monstre rampant, l’autre un homme nu, un
sauvage avec sa massue »
Un appel lancé
pour retrouver les cariatides
Quelques jours
plus tard, dans son édition du 28 août 1907, un journaliste de L’Union Malouine
et Dinannaise pose déjà la question à propos des sculptures de façade : « Que
sont devenus les cariatides et les panneaux qui l’ornaient ? ». Il y répond lui-même : « Ils
sont passés, sans doute, dans quelques collections particulières ! »
Et si elles
étaient encore, aujourd’hui, quelque part dans la ville, dans le pays de Dinan
ou ailleurs ?
La Société
des amis du musée et de la bibliothèque lance un appel pour les retrouver. « Quelqu’un
a peut-être vu ces sculptures quelque part » souligne Yvon Le Corre.
Contact : Société
des Amis du Musée et de la Bibliothèque, par mail samb.dinan@orange.fr , ou site internet http://sambdinan.blogspot.com/
(1) Yvon Le
Corre, ancien directeur de l’école d’Yvignac-La-Tour, puis principal-adjoint du
collège Roger-Vercel, à Dinan, a obtenu, en 2018, un master d’histoire de l’art,
sur le thème des maisons à porches de Dinan.