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jeudi 13 mai 2021

Un appel à l'aide ! Aidez-nous à retrouver les sculptures de la maison Lebouc incendiée en 1907 !

 

Chers amis,

Aujourd’hui, nous faisons appel à vous !

A la recherche des sculptures disparues !

 


 

 




















Maison LEBOUC

(carte postale ancienne. Musée de Dinan)

                        Voici la maison LEBOUC. Elle fait partie des 5 grandes maisons à porche de la place des Cordeliers qui brûlent le 3 février 1907. Le feu prend vers les 4 heures de l’après-midi chez les voisins Briand-Lerestif et est contenu vers les 7 heures et demie. Trois pompes sont installées par les pompiers mais les moyens de lutte apparaissent encore réduits ; on utilise des échelles de couvreur, des dinannais et des élèves du séminaire se font la chaîne pour passer des seaux d’eau, les régiments des Hussards et des Dragons stationnés à Dinan prêtent main forte. Les occupants des immeubles essaient tant bien que mal d’évacuer leurs mobilier et biens les plus précieux. Toute la nuit, les pompiers continuent à noyer les décombres.

                        Comme le montre  cette carte postale ancienne, la maison Lebouc est la première à droite en remontant vers le porche des Cordeliers. Elle abrite alors au rez-de-chaussée un magasin « aux caves bordelaises », tenu par M. & Mme Verdon : il est épargné par le feu mais abimé par l’eau. Les meubles sont fracturés et leur contenu disparaît. Le couple habite au premier étage, lui aussi dévalisé. Au second, donnant sur la rue, l’appartement de Mmes Boulan et Rouvrais, est complètement détruit et elles n’ont pas souscrit d’assurance. Celui  de M. Lebouc au derrière, n’a pas souffert ni des flammes ni de l’eau. Quant au troisième étage, il n’est qu’un amas de décombres ; y  vivent les époux Bion (ou Brion) dont le mari est alors hospitalisé.

L’immeuble Lebouc est remarquable.

                        Regardez bien l’image : au niveau de l’encorbellement du premier étage, aux deux extrémités, on devine deux sculptures figurées ; au niveau des allèges sous les deux fenêtres, s’aperçoivent également des panneaux décoratifs.

  
(détail de la carte postale ci-dessus)    Musée de Dinan            (Photographies de détails)    Musée de Dinan                

                        Dans son édition du 28 août 1907, le journaliste de L’Union Malouine et Dinannaise pose  la question suivante  à propos de ces sculptures de façade: « Que sont devenus les trois cariatides et les 4 panneaux qui l’ornaient ? » Il y répond lui-même : « Ils  ont été enlevés et sont passés sans aucun doute dans quelques collections particulières ! »

                     Le musée de Dinan possède des photographies de ces sculptures. On ne connaît pas leur provenance. Leur blancheur nous amène à penser qu’elles ont été minutieusement nettoyées après l’incendie. Elles ont donc été sauvegardées.

Et si elles étaient encore, aujourd’hui,  

quelque part dans la ville, dans le pays de Dinan ou ailleurs ?

                La Société des Amis du Musée et de la Bibliothèque de Dinan fait appel à vous pour les retrouver, pour qu’elles puissent continuer à nous raconter une histoire, celle de notre ville et de ses habitants du XVème siècle.

 

Vous savez quelque chose sur ces sculptures, vous les avez vues quelque part,

écrivez à la SAMB : samb.dinan@orange.fr

 

                    Voilà ce qu’en disait Paul De L’hommeau dix jours après l’incendie: « la maison Lebouc est un bijou antique avec ses panneaux de croisées du plus beau style flamboyant (…) et surtout ses deux cariatides d’angle, l’une représentant un monstre rampant, l’autre un homme nu, un sauvage, avec sa massue » Et  il conclut à propos de ce pignon sur rue : « ne serait-ce pas un meurtre de ne pas le restaurer ? ».

                    Fin février 1908, le journaliste de L’Union Malouine et Dinannaise « croit savoir  que la maison Lebouc sera reconstruite avec un porche dans un style très élégant et fort gracieux qui rappellera  l’immeuble détruit par les flammes ». Hélas, nous savons qu’il n’en fut rien !

 La SAMB compte sur vous !

Merci d’avance !

Source : presse locale

Le 13 mai 2021,      Contributeur : Yvon Le Corre       samb.dinan@orange.fr

Images : musée de Dinan

samedi 8 mai 2021

La SAMB soutient les initiatives du Musée de Dinan. "M, le magazine du Monde" parle de l'exposition de cet été.

 Dans son édition du samedi 8 mai 2021, M, le magazine du Monde fait l'éloge du rouable (le rozell si vous préférez) et annonce la seconde saison de l'exposition "Et vous ? Êtes-vous plutôt crêpe ou galette" cet été à Léhon.

Cette exposition est l'oeuvre du Musée de Dinan, Musée de France.

La SAMB soutient toutes les initiatives de notre musée.

A lire en page 83 du magazine


LE ROUABLE : A portée de main




Texte Léo Bourdin, illustration Patrick Pleutin


C’est l’histoire d’un petit bout de bois destiné à faire de grandes crêpes. Celle du rouable, un ustensile en forme de râteau – composé de deux tiges de bois, plates ou cylindriques, assemblées entre elles en angle droit – qui sert à étaler et à répartir uniformément la pâte dans un geste ample et circulaire au-dessus de la poêle chaude. Véritable  cheville ouvrière de la crêpe, c’est le rouable qui dessine et délimite le cercle ; c’est le meilleur allié des crêpiers qui, en le  laissant tremper à portée de main dans un petit bac d’eau, permettent à son bois de goner pour mieux glisser sur la plaque de cuisson.

Son histoire

C’est en Bretagne, région dans laquelle la crêpe fait gure  d’emblème culinaire, que l’on en fait le plus grand usage. C’est au détour des archives de « Et vous ? Êtes-vous plutôt crêpe ou galette ? », une exposition qui sera à nouveau  présentée cet été à  l’abbaye Saint-Magloire de Léhon, que l’on en apprend un peu plus sur l’histoire de cet ustensile que les locaux appellent « rozell ». « On connaît cet outil depuis le xve siècle, puisqu’il est cité dans la première version du Catholicon, le premier  dictionnaire jamais rédigé en  français, breton et latin de  l’Histoire, explique Frédéric Bonnor, responsable des musées municipaux de Dinan et commissaire de l’exposition. Le rouable fait partie de ces ustensiles rustiques qui  servaient à l’élaboration des crêpes, au même titre que les pelles, les spatules et autres repose-galettes. »

Son usage

Le geste pour étaler la pâte a lui aussi toute son importance : « En Haute-Bretagne, poursuit Frédéric Bonnor, pour obtenir un produit uniformément épais, il convient d’étendre la pâte en un minimum de coups. Inversement, en Basse-Bretagne, les crêpiers multiplient les coups de rozell, a n de réaliser une crêpe la plus ne possible. » Gilles Bouëxière, chef de la  crêperie La Bigoudène, à Dinan, est  précisément de cette école de la crêpe ne comme une dentelle : « Je verse toujours ma louche de pâte dans le quart haut de la  galettière avant d’étaler ma galette en quatre coups de poignets assez vifs, toujours dans le sens des aiguilles d’une montre. On a tous nos petites techniques : certains étalent la pâte en une fois ou  préfèrent tourner à l’envers. J’en connais même qui étalent avec les doigts posés directement sur la partie haute du T du rouable – imaginez la dextérité. »