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dimanche 24 mars 2019

La SAMB intègre le comité de pilotage pour la rédaction d'une charte de l'arbre en ville. Ouest France fait le point


OUEST France      23 MARS 2019                                                                  Page DINAN                                      Paul Péan

AVEC 3 PHOTOS :
Le cèdre de l’Himalaya du Jardin-Anglais.
La floraison du magnolia de l’église Saint-Malo
Le séquoia de l’institut médico-éducatif les Vallées.

La Ville de Dinan (Côtes-d’Armor) vient de créer un comité chargé de la rédaction d’une charte de l’arbre pour sauvegarder les plus remarquables. Ils seraient environ 250, répartis entre l’espace public et les jardins privés.

L’initiative : Lors de la réunion du conseil municipal de Dinan, le 26 février, les élus avaient voté la création d’un comité chargé de rédiger une charte de l’arbre. « Ce texte précisera les objectifs et les moyens quant à la préservation et la gestion de ce patrimoine », avait expliqué Anne-Sophie Guillemot, la conseillère en charge du développement durable.
Dans Dinan, il suffit de lever la tête pour tomber sur un arbre à la belle ramure. Selon la Société des Amis du musée et de la bibliothèque (Samb) de Dinan, qui dispose d’un siège au sein de ce comité, il y aurait près de 250 arbres dignes d’être remarqués en ville, sur plus d’un millier.

Quatre arbres remarquables à Dinan
Remarqués et non remarquables, car « seule l’association Arbres délivre le label ‘arbre remarquable’» , souligne Francis Cauwel, membre de l’association et de la commission arbres et promenades de la Samb.
Mais ce label ne protège pas pour autant le végétal. «Disons qu’il doit susciter une prise en compte du patrimoine arboricole.»
Quatre arbres sont labellisés remarquables à Dinan : le magnolia devant l’église Saint-Malo (160 ans), l’araucaria du cimetière, le cèdre de l’Himalaya du Jardin-Anglais et l’araucaria de l’abbaye de Léhon.
Pour obtenir le sésame, le feuillu doit être jugé « exceptionnel par son âge, ses dimensions, ses formes, son passé ou encore sa légende », selon le site de l’association.
La floraison du magnolia de l’église Saint-Malo, planté là en 1850, ravi les yeux des passants chaque année. Il fait partie des arbres remarquables de Dinan.
Pour Francis Cauwel, l’idée n’est pas non plus de placarder « remarquable » sur tous les arbres qui le mériteraient. Mais plutôt de recenser des « ensembles remarquables » comme le Jardin-Anglais ou les alignements de la promenade des Grands-Fossés, celle des Petits-Fossés et celle de la Fontaine-des-Eaux. Sur cette dernière, jusqu’à 550 tilleuls ont couvert de leurs feuilles, les bécotages des lycéens.

20 000 € de budget annuel
La mairie de Dinan est en charge de l’entretien du parc arboricole sur la voie publique. Depuis 28 ans, Hubert Ménard est le responsable du service espaces verts.
La municipalité réserve un budget d’environ 20 000 € par an, pour l’entretien des bois. « Depuis trois ans, nous privilégions le replantage de plus gros sujets. Moins fragiles et se mariant mieux au préexistant », remarque Yannick Hellio, adjoint en charge de la voirie et des espaces verts. Un jeune tilleul, d’une vingtaine de centimètres de circonférence, coûte 200 € la pièce.
De jeunes pousses, quand les vieilles branches tremblent parfois, comme c’est le cas du magnolia de l’église Saint-Malo « que l’on a cru perdre il y a dix ans, à la suite de travaux à proximité des racines. Il a fallu regarnir au pied et créer un parterre, afin d’éviter aussi, que les chiens n’y viennent lever la patte ! »

Moins bien répertoriés, l’histoire des arbres plantés chez les particuliers reste souvent à la discrétion des propriétaires.
Le chêne qui masque la vieille bâtisse d’Armel de Charette serait l’un des plus vieux de Dinan. « Il a au moins 300   ans », devine l’habitant du quartier Saint-Malo. Depuis qu’il a résisté à la grosse tempête de 1987, Armel « bichonne » ce mastodonte de 5 mètres de circonférence, en faisant appel à des élagueurs «Qui sont toujours impressionnés de voyager dans cette cathédrale.»
Au sein de l’institut médico-éducatif les Vallées, rue Beaumanoir, le séquoia n’a pas la même attention. Le parking a été construit autour du conifère. « Il est là et on fait avec. On ne s’en occupe pas  », reconnaît la cheffe de service, Karine Allant. Un manque d’affection qui ne semble pas faire ciller une brindille du géant.

Rénovations à venir
Certains Dinannais restent attachés aux arbres de la ville. La rénovation à venir de la place Saint-Sauveur posera notamment la question du tout minéral ou de la conservation des tilleuls devant la basilique.
L’esplanade de la Fraternité, en face de la bibliothèque, est également en réflexion. Parce qu’il n’y a pas que les pierres qui comptent à Dinan.

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